Présentation de l’éditeur
Imaginons un écrivain, solitaire perché au sommet d’une montagne, redescendre peu à peu parmi les vivants, en l’espèce les citadins. Bientôt, il s’installe lui-même en ville. Il continue de vendre ses ouvrages mais pas assez. Il se tourne vers l’Université, cherche à travailler dans le département de Lettres. Puis, de guerre lasse, il se lance dans la publicité. Cet écrivain, c’est toi. Et c’est à toi que Lars Iyer, lui-même professeur d’Université mais pas encore publicitaire, s’adresse. Il dresse ton portrait, toi qui consultes Wikipedia et tweetes une pensée bien sentie sur l’une des préoccupations du moment. Tu n’en restes pas moins prostré devant la page blanche du “Nouveau document” que tu viens d’ouvrir. Tu n’es rien si tu ne vends rien. Tu n’es qu’un maillon dans le marché de l’écrit et, plus encore, dans la mondialisation. Tu dois avaler un cadavre, celui de la littérature. Dans un monde où il n’y a plus rien contre quoi s’opposer, la littérature a perdu deux piliers : la tragédie et la révolution. Mais pour les écrivains d’aujourd’hui, elle n’inocule pas moins son virus, qui serait de tout voir, ressentir, aimer à travers son prisme, à l’exemple du narrateur du Mal de Montano de Vila-Matas. Mais depuis ?
À ceux qui ne peuvent s’empêcher de griffonner des mots ou de les taper, Lars Iyer donne quelques tuyaux : résister au chef-d’oeuvre (nécrophilie), reconnaître son rôle (imposture) et, surtout, assumer son idiotie (autodérision). C’est remarquablement envoyé, incroyablement piquant et… hautement stimulant.
Présentation de l’auteur
Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 02/05/1970
Biographie :
Lars Iyer est un romancier et philosophe.
Il est professeur de philosophie à l’Université de Newcastle upon Tyne.
Il est l’auteur de nouvelles : « Spurious » (2011), « Dogma » (2012) ou encore « Exodus » (2013) mais aussi d’essais dans le domaine de l’esthétique, de la philosophie de la littérature et de la théorie littéraire.
Lars Iyer fut présélectionné pour le Believer Book Award pour « Spurious », puis pour le Goldsmiths Prize pour le dernier volume de sa trilogie, « Exodus ». Il a aussi publié deux livres sur Maurice Blanchot.
En novembre 2011, il publie dans une revue londonienne un « manifeste littéraire sur la fin de la Littérature et des Manifestes » intitulé « Nu dans ton bain face à l’abîme » (Nude in your hot tub, facing the abyss).
Editeur : Editions Allia (18 août 2016)