Calibre ID : 8897
Auteur : Benjamin Constant
Série : La Famille
Résumé :
Pourquoi donc? a dit l’empereur. Est-ce que je – vous fais peur?–Mais, Sire, ai-je repondu, – il n’est pas extraordinaire que l’idee de ce que – Votre Majeste a fait se rattache a sa personne, – et par consequent qu’elle impose. – Je disais la verite: c’est la mort du duc d’Enghien, et celle de tant d’autres victimes, qui, pour moi, se rattachent a sa personne, et me le montrent toujours empreint de leur sang. Et cependant ( voyez la perversite! ) je n’ai pas ete fachee qu’il ait pris le change sur ma reponse, dont il a fait un compliment qui l’a fait sourire. Ah !je crois que l’exemple commence a me corrompre. Il est bien temps que je retourne cultiver mes champs! Coblentz, le 10 septembre. Il parait que Napoleon a eu, cette nuit, une attaque violente de la maladie de nerfs ou d’epilepsie a laquelle il est sujet. Il a ete long-temps tresincommode, avant que Josephine, qui occupait la meme chambre, ait ose demander du secours; mais enfin, cet etat de souffrance se prolongeant, elle a voulu avoir de la lumiere. Roustan, qui couche toujours a la porte de l’empereur, dormait si profondement qu’elle n’a pas pu le reveiller. L’appartement du prefet est si eloigne du luxe, qu’on n’y trouve pas meme les objets de simple commodite. Il n’y avait pas une sonnette; les valets de chambre etaient loges fort loin; et Josephine, a moitie nue, a ete obligee d’aller entr’ouvrir la porte de l’aide-de-camp de service, pour avoir de la lumiere. Le general Rapp, un peu etonné…
Éditeur : General Books
Date de publication : 2012-01-01
ISBN : Non disponible
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