abriquer une femme raconte l’entrée dans la vie adulte de deux amies adolescentes, Solange et Rose. Ce sont les années 80 du siècle précédent, en province dans le Pays basque, à Bordeaux, puis à Paris. Deux destins à la fois liés et différents, Rose fera des études de psycho et restera fidèle à Christian, son premier amour ; Solange multipliera les aventures, enceinte à quinze ans, elle accouchera d’un petit garçon dont ses parents devront s’occuper, et suivra une carrière plus ou moins réussie d’actrice. Marie Darrieussecq écrit avec un réalisme audacieux, parfois cruel, le grand roman de l’apprentissage féminin, maladroit, drôle, souvent douloureux, de la sexualité, de la vie amoureuse, du couple. Mais aussi celui des ambitions intimes et sociales de deux jeunes femmes « en construction » dans un monde masculin. Deux « destins de femme », dans une langue follement énergique, pleine d’humour et d’émotion. Solange se livre à l’excitation et la mélancolie de la vie nocturne, des boites de nuit, aux pièges de la séduction, aux rêves de réussite mais aussi aux petits boulots. Quand Rose construit patiemment une existence sage et suivie. Le roman déploie une véritable bande son de l’époque (musiques, chansons), et se mêle aux aléas de l’Histoire : les années Mitterrand, la chute du mur de Berlin, le début des années Sida… C’est « la vie d’après Rose » et « la vie selon Solange », en deux parties, avec un drôle d’épilogue à Los Angeles pour la projection d’une avant-première. C’est l’histoire d’une amitié féminine sincère mais déséquilibrée, peuplée d’une galerie de personnages savoureux, comiques ou pathétiques, et ponctuée de dialogues et de réparties chocs. On y parle crûment de sexe et de corps, de littérature, de cinéma, de folie, de drogues, de passion, de trahison et de fidélité.
Les lecteurs des romans de Marie Darrieussecq retrouveront les personnages et les histoires de ses livres précédents (Clèves et Il faut beaucoup aimer les hommes) avec le sentiment jouissif de participer au puzzle romanesque de Solange et Rose. Mais Marie Darrieussecq réussit surtout ici un magnifique roman, radical et drôle, sur le désir et la vie au féminin.

BIOGRAPHIE & INFORMATIONS

Nationalité : France
Né(e) à : Bayonne , le 03/01/1969
Biographie :

Marie Darrieussecq est une écrivaine française.

Elle a été élevée dans un petit village du Pays basque auquel elle est très attachée. Elle intègre l’ENS en 1990 et poursuit ses études de littérature à Paris III et Paris VII. Lauréate de l’agrégation de Lettres en 1992, elle occupe un poste de chargé de cours à l’Université de Lille de 1994 à 1997 tout en travaillant sur sa thèse. C’est pendant cette période qu’elle rédige son premier roman « Truismes » qui paraît en 1996. Traduit dans 40 pays, il connaît un succès mondial.

Après la soutenance de son doctorat, en 1997, intitulé « Moments critiques dans l’autobiographie contemporaine. Ironie tragique et autofiction chez George Perec, Michel Leiris, Serge Doubrovsky et Hervé Guibert », elle décide ne pas poursuivre une carrière universitaire et préfère s’investir dans des projets littéraires. Elle entame à ce moment une psychanalyse pour devenir 10 ans plus tard, en 2006, elle-même psychanalyste.

Depuis 2001, elle est marraine du Réseau DES France, une association d’aide et d’information aux victimes du Distilbène et aux parents d’enfants nés prématurés à cause de cette hormone de synthèse. Depuis janvier 2007, elle est aussi marraine de l’association Bibliothèques sans frontières, une ONG qui vise à faciliter l’accès au savoir dans les pays en développement.

En 1998, l’écrivain Marie NDiaye l’accuse de la « singer. » En 2007, c’est Camille Laurens qui porte l’accusation de « plagiat psychique » contre Marie Darrieussecq mais elle leur répond en écrivant « Rapport de police », son premier essai, consacré au thème du plagiat, qui paraît en 2010.

En 2011, elle publie « Clèves, » roman sur l’éveil à la sexualité d’une jeune fille des années 1980. À partir de septembre 2011, elle tient sur France Culture dans l’émission Les Matins, une chronique hebdomadaire intitulée « Place aux femmes. »

En 2013, elle obtient le prix Médicis pour son roman « Il faut beaucoup aimer les hommes. » En 2014, elle est nommée membre du Conseil stratégique de la recherche.
En 2019, elle devient titulaire de la Chaire semestrielle d’écrivain en résidence de Sciences Po à Paris.

Mère de trois enfants, elle écrit pour le théâtre, elle a traduit plusieurs ouvrages et s’est investie dans des œuvres littéraires collectives.

son site : https://mariedarrieussecq.com/

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par Remy

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