Interné à la Maison Madeleine après une chute, le client E. Busken dépend désormais d’une armada de blouses blanches, opérant selon des règles curieuses. Autrefois professeur, cryptozoologue ou peut-être bien auxiliaire au tri postal, cet intellectuel est exaspéré par sa dépendance physique et s’enferme en protestation dans un mutisme absolu et une apparente surdité.Mais en lui les mots bouillonnent et surgissent pour commenter tout ce qui se passe en ces lieux, des diagnostics de sa prétendue sénilité aux préparatifs du barbecue qui enchantent tant les autres pensionnaires. Toujours certain de sa supériorité, Busken enchevêtre mentalement souvenirs et condamnation de ses contemporains, observation du monde et bribes de réfl exion, promenant le lecteur entre stupéfaction et hilarité.Véritable tour de force littéraire, Le client E. Busken nous embarque avec une redoutable ironie dans la conscience d’un personnage frappé de démence et dont les mots sont le dernier élan de vie. Ultime roman de l’auteur, il se déploie comme un livre testament qui condense l’immense talent de Jeroen Brouwers, dans le sillage de James Joyce et de Samuel Beckett, et nous interroge sur le pouvoir de la langue quand tout le reste se délite.

BIOGRAPHIE & INFORMATIONS

Nationalité : Pays-Bas
Né(e) à : Jakarta, Indonésie , le 30/04/1940
Mort(e) à : Maastricht , le 11/05/2022
Biographie :

Jeroen Brouwers (Jeroen Godfried Marie Brouwers) est un journaliste, écrivain et essayiste néerlandais.

Après l’invasion japonaise en 1943 et la capitulation de l’Armée royale des Indes orientales néerlandaises (KNIL), son père fut transporté dans un camp de concentration de la région de Tōkyō. Jeroen, sa grand-mère, sa mère et sa sœur, furent d’abord interné dans le camp japonais de Kramat, puis dans le camp de Tjideng, dans un quartier suburbain de Batavia. Ses grand-parents n’ont pas survécu au séjour dans les camps.

Une fois la guerre terminée, la famille se retrouva et déménagea à Balikpapan, sur l’île de Bornéo (aujourd’hui Kalimantan). En 1947, Henriëtte Brouwers et ses enfants repartirent aux Pays-Bas en bateau. En 1948, le père de Jeroen les a rejoints.

Jusqu’en 1950, Jeroen a vécu avec ses parents. Quand il a atteint l’âge de dix ans, il a été placé dans divers pensionats catholiques car il aurait été un enfant indiscipliné : il aurait eu du mal à se plier aux contraintes de la société néerlandaise après la liberté qu’il avait connue en Indonésie.

De 1958 à 1961, Jeroen Brouwers effectua son service militaire. A la fin de son service militaire, il fut quartier-maître du Service des Renseignements de la Marine (MARID). Après sa conscription, il a travaillé en 1961 à Nimègue en tant que journaliste stagiaire au sein du groupe de presse De Gelderlander. Il a fait partie de la rédaction du journal militaire Salvo.

En 1962, il a été embauché par la Geïllustreerde Pers d’Amsterdam. Il a fait partie de la rédaction du journal Romance (devenu plus tard Avenue). De 1964 à 1976, Brouwers a travaillé à Bruxelles en tant que secrétaire de rédaction et plus tard comme redacteur (en chef) aux éditions Manteau.

Après plusieurs différends avec Julien Weverbergh, le directeur des Éditions Manteau, Brouwers démissionna. A partir de ce moment, il se voua complètement à sa carrière d’écrivain.

En 1992, Jeroen Brouwers reçoit l’Ordre du Lion flamand, puis en 1993 il est fait Chevalier dans l’Ordre de la Couronne.

En plus des nombreux prix littéraires belges et néerlandais, Brouwers a remporté le Prix Femina étranger en 1995 pour son roman Rouge décanté (Bezonken rood).

 

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par Remy

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