L’Épouse que j’étais

Être coincée dans cette maison avec le mari dont je me sépare est insupportable.

Dexter me regarde à peine. Et quand il le fait, c’est comme si je n’existais pas. Comme s’il m’avait déjà effacée de sa vie. Il refuse tout dialogue avec moi et semble traîner un fardeau – une conscience coupable peut-être ?

Je passe des heures avec ma grand-mère dans sa maison de retraite. C’est la seule personne à qui je peux parler – la seule qui soit toujours là pour moi.

Le pire, c’est la façon dont Dexter s’est approprié notre fille, Etta – cette petite qui a été mon Nord, Sud, Est et Ouest depuis le jour de sa naissance. Il l’emmène pendant des heures, parfois plus longtemps, et je ne sais jamais quand elles reviendront. Elle ne semble rentrer à la maison que pour dormir.

J’ai peur qu’il essaie de lui monter la tête contre moi.

La nuit, je la regarde dormir, le cœur serré en pensant à l’époque où nous formions une famille heureuse. Pendant ce temps, la conscience de Dexter semble s’alourdir de jour en jour.

Quoi qu’il ait fait, ma grand-mère me pousse à le découvrir – puis à le prouver. Et si c’est aussi terrible que je le soupçonne, je ferai tout ce qu’il faut pour éloigner Etta de lui.

Comme dit aussi ma grand-mère, tout finit par arriver. Comme moi.

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