Terreur en mer du nord

La chaîne de mouillage se brisa à 16 h 45, et bien que le vent atteignit Force II, les sept hommes du bateau-phare «Dijck» ne prirent pas encore l’incident au tragique.
L’ancre de veille fut jetée à 17 h 15.
Cependant, lorsque cette chaîne-là se rompît à son tour emportant de nouveau le «Dijck» à la dérive, les poings se serrèrent et ce fut avec des jurons pleins la bouche que les matelots mouillèrent la seconde ancre de veille. C’était la dernière des trois chaînes.
Et alors…
Avant même que celle-ci ne fût complètement filée, un choc terrible fit craquer toute l’armature du navire. Les hommes se regardèrent avec angoisse.
— On a échoué ! cria quelqu’un d’une voix rauque.
A présent, leur vie dépendait du courage d’autres hommes. Ou. peut-être, de Dieu…
Un des drames les plus tragiques de la mer commençait à quelques centaines de mètres à peine de la côte..