Frappé par un accident vasculaire cérébral, le père de l’auteur, âgé de 77 ans, survit miraculeusement après être resté plus de vingt-quatre heures inanimé avant l’arrivée des secours. Totalement cassé, le corps en vrac, paraplégique, il garde néanmoins l’esprit alerte.
Condamné à vivre désormais une vie amputée de la plupart de ses attraits, il révèle une part inattendue de lui-même, drôle, vulnérable, plein d’une autodérision nourrie de la conscience aiguë de sa déchéance. Lui, l’homme de tous les excès, égocentrique, séducteur impénitent, le voici devenu le témoin passif de sa propre décrépitude, avec pour seule joie les visites quotidiennes de son fils.
C’est le récit de cette vie après la vie que nous livre ici Gilles D. Perez. Dans ce texte cru, sans pathos, souvent drôle, l’auteur noue le présent et le passé, la beauté de la vie et la déchéance du corps, les voluptés du sexe et l’imminence de la mort. C’est aussi, en filigrane, l’histoire d’une amitié tardive entre un fils et son père.
À la façon d’un Philip Roth, Une vie à étreindre porte un regard sans concession sur la fin de la vie et sur la mort.

Biographie de l’auteur

Prix Senghor du premier roman

Gilles D. Perez est agrégé de philosophie et écrivain. Né à Casablanca, il grandit à Paris puis à Madrid. Il y apprend l’espagnol et développe sa première passion : le monde et la culture hispanophones.
Après des études de philosophie à la Sorbonne, il devient l’assistant du Professeur Racionero à l’Université Complutense de Madrid. De retour en France, il passe l’agrégation. Il entame une carrière de professeur qui le conduit tantôt vers les lycées de banlieue parisienne, tantôt dans les lycées français de villes européennes, comme Sofia ou Barcelone.
En littérature, Gilles se passionne pour Philip Roth. Il y retrouve une tendance à l’introspection et à une forme d’autodérision qui frise avec le masochisme. La lecture de Portnoy et son complexe l’amène à écrire. En 2008, il publie Le goût des abricots secs (éditions du Rouergue), pour lequel il reçoit le prix Senghor du premier roman francophone et francophile. Suivent Pour une poignée de diamants (Buchet-Chastel, 2009) et Autofrictions (Naïve, 2011), dans lequel il revient sur son expérience de passage à tabac dans un commissariat bulgare. Après un polar très noir, Portrait de l’artiste en tueur (Naïve 2012), il publie Un roman argentin, dans lequel littérature sud-américaine et fiction s’entremêlent.
La mort de son père le ramène à Philip Roth et à Patrimoine, l’histoire de la lutte du père de l’auteur contre sa tumeur au cerveau. Sa propre expérience de la fin de vie, il l’exprimera dans Une vie à étreindre, son septième roman.

  • Éditeur ‏ : ‎ UNE HEURE EN ETE (22 septembre 2022)
  • Note moyenne: 5/5   4 notes

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par Remy

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